Doudou Fwamba reste égal lui-même dans la mobilisation des recettes. Étant patron des finances et dans un contexte difficile d'agression et d'occupation des territoires congolais, Doudou Fwamba avait donné les instructions claires et précises sur la mobilisation des ressources nécessaires de l'Etat. Aujourd'hui grâce ses orientations et suivies permanentes, le pire a été évité de justesse, celui de se retrouver dans une caisse au rouge.
Tenez, au cours du premier trimestre 2025, la République Démocratique du Congo a enregistré une performance remarquable en matière de mobilisation des recettes publiques. Selon la note de la banque centrale du Congo parcourue par votre magazine, les régies financières ont collecté un total de 5 723,3 milliards de francs congolais (CDF), soit environ 2 milliards de dollars américains. Ce chiffre représente un taux de réalisation de 109,1 % par rapport aux prévisions budgétaires.
Malgré ce succès en matière de recettes, les dépenses publiques ont connu une progression plus rapide encore, atteignant 7 470,8 milliards de CDF, soit un dépassement de 125,2 % par rapport aux prévisions. Ce déséquilibre témoigne d’un défi persistant dans la maîtrise des dépenses publiques.
Durant la semaine du 11 au 18 avril 2025, les recettes de l’État ont atteint 1 568,2 milliards de CDF, dont 1 171,7 milliards proviennent directement des régies financières. Dans le détail, la Direction Générale des Impôts (DGI) s'est illustrée avec une collecte de 578,2 milliards de CDF, suivie par la Direction Générale des Douanes et Accises (DGDA) avec 342,1 milliards de CDF, et la Direction Générale des Recettes Administratives, Domaniales, Judiciaires et de Participations (DGRAD) avec 251,4 milliards de CDF.
Un déficit budgétaire comblé par les titres publics
Malgré les bonnes performances des recettes, le gouvernement congolais fait face à un déficit budgétaire de 1 747,8 milliards de CDF, révélé par l'exécution du plan de trésorerie de l’État. Pour y faire face, le financement a été principalement assuré par l’émission de titres publics, soulignant la nécessité d’un recours continu à l’endettement intérieur.
Les dépenses publiques sur la période se sont essentiellement concentrées sur les frais de fonctionnement des institutions et ministères (526,1 milliards de CDF), la rémunération des agents publics (366,4 milliards de CDF), ainsi que les subventions accordées aux régies financières (14,2 milliards de CDF).
Vers une rigueur dans la gestion budgétaire
Au 17 avril 2025, la situation financière de l’État affichait un excédent de trésorerie de 75,5 milliards de CDF, offrant un répit temporaire, mais ne masquant pas les défis structurels.
En comparaison, l’année 2024 avait été marquée par un déficit budgétaire de 2 555,6 milliards de CDF, malgré des recettes publiques en hausse de 30 % par rapport à 2023, pour un total de 26 381,3 milliards de CDF. Les dépenses avaient également augmenté de 26,6 %, atteignant 28 937,0 milliards de CDF.
Une vigilance nécessaire
Ces chiffres traduisent une dynamique fiscale encourageante, mais ils appellent à une gestion rigoureuse et proactive des finances publiques. Pour assurer la viabilité économique à long terme, le gouvernement devra veiller à un meilleur contrôle des dépenses, à une transparence accrue dans l’utilisation des ressources, et à la poursuite des réformes fiscales.
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