Malgre les vendeurs des vents et d'illusions, la mobilisation accrue des recettes pour donner au gouvernement les moyens de sa politique conformément à la loi reste le leitmotiv des dirigeants de la douane congolaise.
Cette loi ne souffre d'aucune insuffisance de la part des agents de la douane.
Cependant, cette mobilisation obéi à la procédure édictée par la loi car on ne vente la nouvelle roue.
Dans cette perspective, la mobilisation des recettes se fait à travers le guichet unique où une fois la déclaration validée et liquidée et versée directement l'argent sur les comptes du tresor public ouverts auprès des banques commerciales.
Ici il y a lieu de souligner que les agents des douanes ne manipulent donc pas les fonds à verser sur le compte du tresor public et ne peuvent donc pas les toucher.
Le système fiscal congolais est déclaratif. Cela implique que c'est avant tout le redevable qui souscrit à la déclaration en douane. Le rôle de l'administration est de contrôler la conformité de cette déclaration et de déterminer ce qui est dû à l'Etat.
Seuls donc le propriétaire des marchandises ou son délégué peuvent souscrire à une déclaration en douane.
Ce délégué ne peut être du fait de la loi qu'un commissionnaire en douane agréée, dont les préposés sont communément appelé déclarants.
C'est donc très souvent le rôle des déclarants de saisir les déclarations et non celui des agents des douanes qui en assurent le contrôle.
La souscription d'une déclaration anticipée n'est pas une faute, ni une fraude, bien au contraire.
Elle est organisée par les textes légaux et les douanes du monde en entier y recourent dans le but de fluidifier les échanges commerciaux, optimiser les contrôles et alléger la chaîne logistique.
Pour les profanes, il y a lieu de les enseigner que la main levée n'est accordée qu'à l'épuisement des contrôles et seulement et uniquement au vue des marchandises.
Aucune preuve n'est apportée sur la responsabilité des agents des douanes à qui l'on attribue la faute et la fraude.
Il est encore plus curieux de constater que l'article cible quelques individus sans preuve du reste mais jette l'opprobre sur l'ensemble de l'institution, supposant même l'existence d'un réseau fraude sans toutefois en donner le contenu.
Au-delà de la malveillance manifeste et de l'acharnement dont témoigne l'auteur de l'article, il est triste de constater l'étalage d'une telle ignorance des lois et du fonctionnement du secteur pour lequel on s'erige en spécialiste et donnereur de leçon.
Ce voile de l'ignorance devra être déchiré par une grande sensibilisation et vulgarisation du Code des douanes et autres instruments juridiques en la matière.