Le régime de Kinshasa est au banc des accusés où des voix s’élèvent de plus en plus pour dénoncer une répression dangereuse du régime de Kinshasa contre l’opposition et les journalistes. C’est dans ce cadre que 17 personnalités éminentes de la politique congolaise, représentant l’opposition et la société civile, se sont unies pour faire entendre leur voix face aux « dérives autoritaires » de l’actuel régime.
Parmi ces signataires figurent des figures respectées telles que Martin Fayulu, président de l’ECIDé et ancien candidat président de la République ; Olivier Kamitatu, porte-parole de Moïse Katumbi, Docteur Mukwege, le Premier Ministre honoraire Augustin Matata Ponyo, Claudel André Lubaya, Président de l’UDA Originelle, député honoraire et Ado Ndombasi, président Alternative 2028. Intitulée « La liberté n’a pas de prix ! », cette déclaration ferme vise à défendre les droits humains et la liberté d’expression, fondamentaux pour toute démocratie qui est mis en mal par la confiscation par le pouvoir de Kinshasa de la liberté d’opinion, d’expression.
Les signataires dénoncent avec véhémence les actes de répression qui se multiplient en RDC. Selon eux, “les arrestations arbitraires et les meurtres d’opposants politiques illustrent un mépris alarmant pour les droits humains”. L’arrestation de Seth Kikuni, un ancien candidat à la présidentielle, est présentée comme un exemple emblématique de cette dérive, soulignant la nécessité d’une protection accrue pour les voix dissidentes face à un pouvoir qui semble s’enfoncer dans l’autoritarisme.
Les auteurs de la tribune exigent la “libération immédiate” et inconditionnelle de Seth Kikuni et appellent à la “cessation” de toute forme de violence politique. Ils rappellent que la “répression” ne devrait jamais être la norme dans une société qui aspire à la démocratie. L’assassinat de l’honorable Chérubin Okende, l’incarcération non justifiée de Jean Marck Kabund, la menace de mort contre la journaliste Mireille Apendi, l’arrestation de Mike Mukebayi, l’arrestation de Modero Nsimba, l’assassinat de Gires Manzanza, sont évoqué pour illustrer la gravité de la situation. Les signataires insistent sur la nécessité d’une justice rigoureuse pour les responsables de ces actes odieux afin de restaurer la confiance dans les institutions.
Les violations répétées de la Constitution et des droits fondamentaux sont qualifiées d’inacceptables. La tribune appelle les organisations nationales et internationales à agir avec détermination pour contrer la montée de la violence d’État, dénonçant ainsi la passivité qui pourrait les rendre complices de cette situation inacceptable. Les signataires exhortent également les partenaires internationaux à prendre conscience de leur responsabilité face aux souffrances des Congolais et aux atteintes aux droits humains.
Les signataires, résolus à payer le prix de leur liberté, rappellent que sans respect pour la Constitution et les droits de l’homme, il ne peut y avoir de véritable République. Ils se dressent fermement contre l’arbitraire, déterminés à faire entendre leur voix et à défendre les valeurs démocratiques qui doivent prévaloir pour tous les Congolais.
La rédaction