Le Chef de l’Etat de la RD Congo Félix Tshisekedi s’est adressé à la nation le lundi 8 décembre 2025. Cet exercice de redevabilité est conforme à la constitution de la République Démocratique du Congo qui impose au Chef de l’Etat de s’adresser une fois l'an à la nation à travers l’assemblée nationale et le sénat réuni en congrès sur l'état de la nation qui cependant, n’exige pas le débat de la part des congressistes.
Son adresse était plus attendue par l’opinion nationale et internationale compte tenu des enjeux politique, diplomatique, sécuritaire et sociale. En effet, près de trois heures, le Chef de l'Etat congolais a brossé les questions majeures de la nation mais également les défis à relever. Il a revisité tous les secteurs de la vie nationale pour montrer à la nation ce qui a été fait dans chaque domaine au courant de l'année 2025 qui tend vers sa fin.
La gestion catastrophique de la capitale, le gouverneur Daniel Bumba lâché
Le Chef de l’Etat n’en veut plus de la gestion de la capitale par Daniel Bumba. Il a décrit sans langue de bois, la catastrophe qu’endure les Kinois et Kinoises au quotidien. En effet, la ville de Kinshasa, le méga-métropole africaine dont tout le monde rêvait visiter risque de disparaitre si on n’y prête pas l’attention avec un gouverneur dont tout le monde a retiré sa confiance. Jamais la gestion de la métropole de République démocratique du Congo n’a été aussi décriée comme sous le Gouverneur Daniel Bumba Lubaki. En effet, à Kinshasa, que tu sois de la société civile, de l’opposition ou de la majorité, tout le monde y compris les mentors du gouverneur, décrient la gestion hasardeuse de cet homme qui est caractérisée par une insécurité grandissante, permanente et à ciel ouverte, une insalubrité insupportable, des inondations, des embouteillages et des tapages sonores, de la délinquance juvénile et sans oublier l’absence permanent du courant électrique où on observe des poches noires même dans les quartiers jadis des nantis. La capitale de la RD Congo, la ville de Kinshasa est invivable, stressant en même temps, dixit Félix Tshisekedi. Quid de toutes les promesses enregistrées avec un slogan creux (Kinshasa ezo bongo) ?
En prenant les commandes de la ville de Kinshasa, Daniel Bumba issu des mains de l’UDPS avait déclaré que dans quelques mois, il allait la ville de Kinshasa, donner cette ville sa plus belle robe d’antan car pour lui, il n’y a pas de mauvaise troupe mais plutôt de mauvais chef. Il qualifiait la situation de la ville de Kinshasa d’inadmissible et avait traité ses prédécesseurs soit des incompétents soit de mauvaise foi qui ont détournés les fonds de la ville. Aujourd’hui, lui aux commandes de la capitale, la ville ne rayonne toujours pas mais s’abime d’avantage et on se demande si vraiment y avait un programme de redorer la ville de Kinshasa.
Quid de plus 250 millions Usa perçus par le Gouv Daniel Bumba ?
Jamais dans l’histoire du financement de la capitale, on a débloqué autant des moyens financiers dans un temps records comme dans le temps de ce gouverneur de la ville. En effet, Daniel Bumba a dans peu de temps bénéficié du soutien du gouvernement central de plusieurs millions de dollars mais dont l’impact reste à désirer. Le gouverneur de la province bénéficie du Ministre des finances d’un million de dollars chaque mois pour les travaux de la rénovation de la ville. En dehors de cette manne mensuelle du gouvernement, on signale plus de 180 millions de dollars décaissés en urgence pour des interventions pour la réhabilitation des routes, lutte contre la salubrité et contre les inondations dans la capitale. Malgré tous ces financements, la ville de Kinshasa se présente d’image d’un parent pauvre alors que Daniel Bumba et son petit frère Evala Bumba qui vendait dans un bistrot se tapent aujourd’hui une vie luxueuse d’un prince. Le Président Félix Tshisekedi en a eu ras-le-bol et s’est déchainé sur son gouverneur en public. En politique, c’est un message. Quand le chef de la majorité et de surcroit Chef de l’Etat se déchargé sur gouverneur en public, il ne peut pas manque de conséquence.
L’AFC/M23 doit-être désarmé et cantonné, accord d’intégration régionale mis sous condition
La question de la situation sécuritaire dans la partie orientale du pays et sur les accords de Washington, y compris les pourparlers avec les terroristes de l'AFC/M23 sont des sujets qui n’ont pas échappé au Chef de l’Etat congolais Félix Tshisekedi. S'agissant des accords de Washington, particulièrement l'Accord de paix signé avec le Rwanda, le Président Félix Tshisekedi a été clair et précis pour dire que la souveraineté et l'intégrité territoriale de la RDC ne sont pas négociables. Car, aucun centimètre carré du sol congolais ne sera cédé à qui que ce soit. Il en est de même de ses ressources minières qui ne feront pas l'objet d'une co-gestion avec personne.
Quant à l'accord sur l'intégration régionale ou de partenariat économique avec les États-Unis, rien ne peut se mettre en application sans le retour préalable de la paix en République Démocratique du Congo.
Concernant les pourparlers de Doha au Qatar avec l'AFC/M23, Félix Tshisekedi s’est montré ferme et catégorique. Les pourparlers de Doha ne doivent pas interpertré comme une amnistie. Le Chef de l’Etat s’est montré fermement opposé à l'idée du partage de gestion avec les terroristes. Car, pour le Président de la République, la justice congolaise ou internationale devra rendre justice aux victimes des crimes prescriptibles commis par les agresseurs de la République Démocratique du Congo. Contrairement à ce qui a été fait par le passé, le Président de la République annonce qu'il n'y aura ni impunité ni amnistie en faveurs des criminels de guerre à l'Est.
CKM
