La République Démocratique du Congo est parmi les pays africains désireux de briguer un poste au sein du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies. Cependant, au pays, cette démarche de Kinshasa est critiquée par des ONG de défense des droits de l'homme et des partis politiques de l'opposition, qui estiment que la RDC, sous Félix Tshisekedi, s'est distinguée par de graves violations des droits de l'homme.
Dans une déclaration politique conjointe, Ensemble, LGD, MLP, Piste-E et MPCR, formations politiques de l'opposition, exhortent les Nations Unies et les partenaires internationaux à rejeter la candidature de la RDC au Conseil des droits de l'homme de l'ONU, tant que « des abus persisteront ».
Le premier à lancer cet appel au rejet de la candidature de la RDC au Conseil des droits de l'homme de l'ONU est la fondation Bill Clinton.
Quelques heures après l'arrivée du président de la République à New York, où il participe à la 79e session de l'Assemblée générale des chefs d'État et de gouvernement des Nations Unies, cette organisation a publié un communiqué affirmant que « la RDC ne satisfait pas aux conditions requises pour prétendre à une telle responsabilité internationale ».
Elle a également appelé à la mobilisation des ONG de défense des droits de l'homme pour bloquer cette candidature, affirmant détenir des preuves claires de violations constitutionnelles en matière de droits de l'homme en RDC.
Le vote pour ce poste à l'ONU est prévu en juin 2025.
Le gouvernement congolais, qui tient mordicus à cette candidature, envisage déjà la mise en place d'une Task Force chargée de la stratégie de plaidoyer et de lobbying auprès des autres États membres des Nations Unies. Cette demande a été formulée par la vice-première ministre des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, lors de la huitième réunion du Conseil des ministres tenue le 9 août dernier.
Des violents affrontements entre les FARDC et les Wazalendo pour le contrôle des barrières de taxes illicites près de Goma
Des affrontements violents ont éclaté ce jeudi matin 26 septembre 2024 entre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et des jeunes appartenant au groupe armé Wazalendo à l’ouest de la ville de Goma, dans la province du Nord-Kivu.
Ces combats seraient liés au contrôle de plusieurs barrières de perception illicite de taxes installées sur la route reliant Sake à l’axe Nzulo, une zone stratégique de passage de marchandises et de personnes.
Les déplacés des camps de Bulengo et Lushagala en proie à la panique
La situation a provoqué une grande inquiétude parmi les populations déplacées vivant dans les camps de Bulengo et Lushagala, situés à proximité des affrontements.
Craignant pour leur sécurité, les déplacés sont plongés dans un état de psychose généralisée, alors que la région de Goma est déjà marquée par l’insécurité et les conflits armés depuis plusieurs années.
Une montée des tensions dans une zone déjà instable
Selon des sources locales, ces barrières de perception illicite de taxes sont une source importante de revenus pour les groupes armés présents dans la région.
La concurrence pour le contrôle de ces points de collecte est souvent à l’origine de conflits violents entre les différentes factions armées, qui cherchent à imposer leur domination sur ces axes routiers stratégiques. À ce stade, aucun bilan officiel des victimes n’a été communiqué, et l’armée congolaise n’a pas encore publié de déclaration sur ces affrontements.