La paix dans la partie Est de la République Démocratique du Congo est une denrée non seulement difficile à consommer mais introuvable. Malgré les coups des canons des belligérants, aucune partie dans les conflits n’arrive à donner aux paisibles innocents, la population du Nord-Kivu, la paix et la sécurité.
Il y a lieu de dire que les canons ont montré ses limites et il faut tourner vers les négociations. Cependant, dans la diplomatie pour aller à une négociation, il faut prendre la totalité des données qui fâchent pour une solution durable et également savoir faire des concessions.
Mais comment négocier et avec qui quand on sait que l’architecte, le parrain et le magasinier du mouvement rebelle M23 c’est le Rwanda où Paul Kagame son Président, n’a jamais été de bonne foi lorsqu’il est question des négociations de paix ?
Raison pour laquelle tous les observateurs avertis en matière des conflits pensent qu’il sera très naïf de la part du gouvernement congolais d’espérer la fin des hostilités à l’Est du pays et le retrait des troupes étrangères du territoire congolais, à la signature de d’un accord de paix de Luanda entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda.
Déjà, on voit bien que le cessez-le-feu sollicité par le Président Joao Lourenço, le Médiateur, et accepté par les deux Ministres Congolais et Rwandais des Affaires Étrangères, est systématiquement et volontairement violé par le M23 qui se dit ne pas être concerné par les accords de Luanda parce-que non partie prenante alors que tout le sait que le M23 répond aux ordres de Kagame.
C’est dire combien le Rwanda ne joue pas franc-jeu. Il négocie d’une part la paix et de l’autre côté, il continue en même temps de faire la guerre et gagne du terrain, en fournissant troupes et armes aux (rebelles) M23.
En effet, pour beaucoup d’analystes, le processus en cours à Luanda pour un accord de paix, rappelle l’accord de paix de triste mémoire d’Arusha de 1993 et 1994 conclu entre le Gouvernement Rwandais de l’époque et le Rebelle Kagame, qui a abouti malheureusement à la mort du Président Habyarimana et le déclenchement du génocide au Rwanda. Avec le recul historique et sa vielle stratégie actualiser de créer des alibis pour signer un accord de paix, tous les spécialistes se rendent à l’évidence que Paul Kagamé n’est pas dans le schéma de l’accord de Luanda comme il avait fait avec le fameux accord d’Arusha. A bien voir les choses, cet homme est dans la même disposition d’esprit pour rééditer son exploit de triste mémoire, en violant également le probable accord de
Luanda pour déclencher un nouveau massacre au nom de poursuivre les FDLR cachés en RD Congo qui menace la sécurité de son pays.
Il est malheureusement honteux de constater que des autorités congolaises n’ont pas su percevoir tous les signaux qui démontraient que Paul Kagame aller botter en touche l’accord de paix de Luanda.
il fallait lire entre les lignes que :
- Malgré plusieurs réunions, Luanda ne donne aucune solution à la guerre et dans chaque rencontre, le régime de Kagame amenait un nouvel alibi pour signer l’accord.
- Entre la diplomatie et la guerre, le Rwanda opte pour les deux, tandis que la RDC se cramponne sur l’option diplomatique qui laisse le supplétif du Rwanda gagné du terrain au motif, ils ne sont pas impliqués au processus de Luanda et le cesse-le feu ne le concerne pas. Piège.
C’est pourquoi, tous les analystes convergent à proposer à la RDC de sauter le piège comme celui d’ARUSHA, en refusant de croire aux négociations diplomatiques sans la force des armes. Puis que pendant que le gouvernement congolais cramponne sur la diplomatie, le Rwanda à travers le M23 gagne du terrain.
Le gouvernement congolais doit également se rendre compte du fait qu’il est impossible d’avoir le respect du cessez-le-feu sur le terrain, sans l’implication des rebelles du M23. C’est ici que le Rwanda utilise l’absence du M23 dans les accords de Luanda dans son avantage, puis que pour eux, le processus de Nairobi qui appelait aux désarmements et au cantonnement de toutes les forces négatives en RD Congo est devenu caduque. Aujourd’hui il faut être rationnelle et pragmatique que le M23 reste une épine dans le processus d’accord de Luanda. Il est difficile d’avoir un cessez-le-feu total et réussi pour la paix sans trouver une solution politique avec le M23 qui on le sait sont des marionnettes du régime de Kigali.
Quand la victoire de la guerre à travers les canons n’est pas possible pour avoir la paix, il faut savoir négocier avec les éléments politiques qui composent les données de la solution. On ne doit pas se rencontre au ciel pour trouver la solution à la paix de son peuple.
C’est ici que la diplomatie secrète doit jouer son rôle avec des ambassadeurs anonymes, influents pour amener les protagonistes à se rencontrer où chacun devrait mettre un peu de l’eau dans son vin au nom de la paix