Une manifestation à eu lieu à Bruxelles le samedi 24 février 2024, pour dénoncer l'ingérence du Rwanda dans les affaires de la République démocratique du Congo.
Les manifestants, principalement des jeunes d'origine congolaise, ont accusé le président rwandais Paul Kagame de soutenir les rebelles du M23, qui sèment la terreur et le chaos à l'est du Congo, et de piller les ressources naturelles du pays¹. Ils ont également critiqué le silence ou la complicité de certains pays occidentaux, comme la Belgique, la France ou les États-Unis, face à cette situation dramatique.
La marche a duré deux heures, du quartier Matonge jusqu'au Rond-point Schuman, où se trouvent les institutions européennes. Les manifestants ont scandé des slogans comme "Kagame assassin", "Kagame dégage", "Stop au génocide congolais" ou "L'Afrique aux Africains"¹. Ils ont aussi brandi des banderoles, des drapeaux et des portraits des victimes de la guerre au Congo¹. Ils ont demandé à l'Union européenne et à la communauté internationale de prendre des mesures concrètes pour mettre fin à l'impunité de Kagame et à la souffrance du peuple congolais.
La manifestation a été organisée par plusieurs associations de la diaspora congolaise en Belgique, comme le Collectif des Congolais de Belgique, le Mouvement du 23 juin, le Comité de soutien à la résistance congolaise ou encore le Collectif des femmes congolaises Elle a reçu le soutien de plusieurs personnalités politiques, culturelles et religieuses, comme le député européen Louis Michel, le rappeur Didier Awadi, le cinéaste Raoul Peck ou le pasteur Théodore Ngoy. Elle a aussi bénéficié de la couverture médiatique de plusieurs chaînes de télévision, de radio et de presse écrite, tant en Belgique qu'en Afrique.
La manifestation de Bruxelles fait partie d'un mouvement plus large de mobilisation de la société civile congolaise, qui réclame le respect de la souveraineté, de la démocratie et des droits de l'homme au Congo. Ce mouvement s'exprime à travers des actions pacifiques, comme des marches, des sit-in, des pétitions, des campagnes de sensibilisation ou des boycotts¹. Il s'oppose à la fois au régime autoritaire de Joseph Kabila, qui a prolongé son mandat au-delà de la limite constitutionnelle, et à l'influence néfaste du Rwanda, qui cherche à contrôler le Congo par la force et par la corruption.