Face à l'avancée du mouvement rebelle à la partie orientale de la RDC et surtout de l'appui et de la présence des militaires rwandais dans ce mouvement déstabilisateur qui a des conséquences catastrophiques, la République démocratique du Congo, s'est appuyé sur l'accélérateur diplomatique pour arrêter l'avancée de la rébellion soutenue par le Rwanda.
On constate aujourd’hui que le gouvernement a renversé la vapeur sur la scène diplomatique.
À force de persévérance et de plaidoyer méthodique, Kinshasa a contraint la communauté internationale à ouvrir les yeux sur les responsabilités de Kigali dans l’instabilité de l’Est congolais.
L’étau se resserre désormais autour du régime de Paul Kagame : enquête de l’ONU, sanctions américaines, condamnation du Parlement européen et résolution ferme du Conseil de sécurité…
Autant de revers qui isolent davantage le Rwanda et redonnent à la RDC des raisons d’espérer. Une victoire diplomatique éclatante qui marque un tournant décisif dans la quête de justice et de souveraineté.
Il aura fallu du temps, de la patience et une démonstration implacable des faits. Mais aujourd’hui, la vérité est établie : le monde entier reconnaît enfin que le Rwanda de Paul Kagame orchestre, sous le masque du M23, une guerre injustifiable contre la République démocratique du Congo.
Pendant trop longtemps, Kigali a tenté de jouer la carte du déni, multipliant les discours trompeurs et les manœuvres dilatoires pour masquer son implication dans l’instabilité de l’Est congolais.
Mais cette fois-ci, les biceps diplomatiques de Kinshasa ont renvoyé l’agresseur au tapis. Mais la question est de savoir quel est l'impact de cette victoire diplomatique sur le théâtre de la guerre ?
La victoire diplomatique de la RDC peut ne pas changer la situation sécuritaire préoccupante à l'Est de la RDC quand on voit que toutes les résolutions ou pressions Internationales n'abordent pas les sanctions contre le Rwanda.
Ces résolutions ne pourront pas changer la situation sur terrain car Paul Kagame Président du Rwanda, qui se dit battre pour la sécurité de son pays et l'identité de son peuple ignore éperdument toutes les sanctions contre son gouvernement.
D'autre part, le mouvement rebelle AFC/M23 qui s'oppose au gouvernement central nie la présence de l'armée rwandaise à ses côtés et considérant que les désidératas de ce mouvement n'étant pas rencontré et garantie formellement, il est difficile de trouver la sécurité dans les théâtres du front.
La thèse de la faiblesse des sanctions contre les belligérants en ce moment est soutenue par plusieurs chefs d'État qui croient que les sanctions pourraient accentuer la crise. Il faudrait plutôt faire la pression pour mettre les deux camps sur une table et signer un cessez-le-feu et entamer les négociations politiques d'une part.
Nous y reviendrons.
L’intelligent
