Respect de présomption d'innocence.
Exposer un prévenu dans le media et dans les réseaux sociaux est ré une infraction selon le procureur général à la cour de cassation qui au cours de sa mercuriale lors de la rentrée judiciaire à démontrer que même les hommes de la loi tombent dans l'infraction lorsqu'ils exposent les prévenus dans les médias.
En effet, le procureur général à la cour de cassation Firmin Monde a déplore l'exposition aux médias et dans les réseaux sociaux des détenus jouissant de la présomption d'innocence par des inspecteurs, des OPJ et magistrats.
Le procureur a tablé sur "la portée de la présomption d'innocence dans une instruction prejuridictionnelle".
Il s'est notamment insurgé contre le comportement de certains officiers de police judiciaire et magistrats du parquet qui se plaisent à présenter les personnes poursuivies comme étant des coupables alors qu'aucun jugement ne les a condamnés.
C'est notamment, a-t-il souligné, le cas des OPJ qui promènent une personne arrêtée avec la poule au cou.
Le PG rappelle que l'enquête préliminaire est secrète. Les OPJ ne peuvent donc tenir des points de presse qu'avec l'autorisation du Procureur de la République.
Le numéro un de tous les magistrats debout a par ailleurs fustigé ce qu'il a qualifié de " tribunal des réseaux sociaux ".
Pour lui, l'utilisation abusive des réseaux sociaux viole le principe de la présomption d'innocence, car il suffit de faire l'objet des poursuites pour déjà être déclaré coupable sur Internet avec une tribunal des réseaux sociaux.
La mercuriale du procureur général à la cour de cassation n'est tout autre qu'une mise en garde à tous les magistrats et aux auxiliaires de la justice.
Mais également à la population qui se permet de filmer les prévenus alors qu'ils bénéficient de la présomption d'innocence.
L'INTELLIGENT