Le premier dossier de la fouine du passé ciblerait les résidences du Président honoraire Joseph Kabila. Comment a-t-il acquis ces biens qui appartenaient à l’Etat ?
Entre Félix Tshikesedi et Joseph Kabila, la guerre change le terrain. C’est dans la fouine du passé que le régime en place veut clouer le prédécesseur. La pression monte contre le président honoraire qui a dirigé la République démocratique du Congo près de deux décennies. Une forte pression serait exercée contre lui et ses biens depuis la sortie médiatique du Chef de l’Etat à partir de Bruxelles, capitale du Royaume de Belgique où le Chef de l’Etat congolais a sans froid accusé son prédécesseur d’intention d’insurrection contre son régime. Et pour bien anéantir ou affaiblir celui qui voudrait organiser l’insurrection, Félix Tshisekedi, Chef de l’Etat congolais annonce fouiner dans le passé pour faire sortir les cadavres qui sont gardés dans les placards. Félix Tshisekedi dit avoir confié la mission à son tout nouveau ministre de la Justice d’ouvrir les placards pour montrer au monde entier comment le régime passé a « trahi, pillé et volé » le pays. « Là je suis déterminé. Le ministre de la justice qui est là à cette mission. On va ouvrir les placards et on va sortir les cadavres pour montrer que ce pays a été trahi, pillé et volé plus que jamais avant moi ».
La question tout le monde se pose pourquoi Félix Tshisekedi, lui qui avait promu et assuré en 2019 qu’il n’était pas disposé au nom de la paix et de la cohésion nationale, à fouiner dans le passé du régime de son prédécesseur. Mais aujourd’hui, le Chef de l’Etat congolais a changé d’avis et veut selon sa propre déclaration au cours d’une interview accordé à deux journalistes congolais des médias privés depuis Bruxelles où il séjournait pour de raison médicale, de fouiner sur le passé de son prédécesseur Joseph Kabila ? Quel est l’élément qui fait change la position du Chef de l’Etat congolais ?
Le ministre de la justice entre dans la danse sans atermoiement. Le tout brillant Constant Mutamba n’a pas voulu attendre même d’une minute pour activer ses services dans cette guerre de fouiller sur le régime de Kabila. C’est dans ce sens que le ministre de la justice sans atermoiement a fait sien la déclaration du Chef de l’Etat à la télévision comme une instruction et il a déclaré sans équivoque devant la presse « Le Chef de l’Etat m’a instruit de sortir tous les cadavres des placards. J’exécuterai ses instructions dans un esprit de justice et d’équité, avec fermeté, sans atermoiements et sans désemparer ».
Si le ministre n’a pas cité le nom de Joseph Kabila dans cette guerre de fouiner dans le passé et de faire sortir les cadavres dans les placards, tout le monde sait que c’est le président honoraire Joseph Kabila qui est la cible du Chef de l’Etat puis que Félix Tshisekedi l’a cité nommément devant les caméras d’être le principal parrain du M23 et par absurdité, il faut le contraindre à n’importe quel prix de revoir ses intentions. Dans cette logique, on apprend que le ministre a ouvert plusieurs missions d’informations judiciaires sur les biens du président honoraire. Comment il a acquis ces biens, par qui il a payé et la valeur du bien acquis par rapport au montant perçu par l’Etat. Parmi les biens cités, ils y auraient certains qui sont déjà dans le viseur du ministre de la justice notamment sa résidence du GLM à Kinshasa dans la commune de la Gombe qui serait un bien de l’Etat où logeait les ministres des affaires étrangères dans le temps. Sa concession de Kingakati au faubourg de la capitale fait l’objet des débats dans l’entourage du régime faisant état d’accaparer plusieurs hectares des villageois pour le travail des champs d’une part, et d’autre part, il y aurait l’or blanc que Joseph Kabila serait dessus c’est à dire il aurait du pétrole dans sa concession.
A part cette concession, il y a également la concession au Katanga, au Sud-Kivu et au Nord-Kivu qui font l’objet des enquêtes selon nos sources parce qu’il y a plusieurs plaignants qui réclament soit la spoliation de leurs biens, soit la minoration de la valeur en complicité avec les agents des affaires foncières. Mais en attendant de connaitre l’issu de l’ouverture de cette boite en pandore qui risque d’avoir non seulement des dégâts dans le camp de Joseph Kabila mais également dans le camp du régime actuel puisque les cadavres sont des placards dans tous les camps.
Mais nom de la cohésion nationale, les deux camps sont appelés à mettre de l’eau dans leu vin car c’est dans des petits conflits qu’il y a toujours des dommages incalculables.
Nous y reviendrons.
Betu Kumeso
