La situation que traverse actuellement la Société publique de transport en commun, TRANSCO, inquiète plus d'un observateur.
Pour rappel, bientôt deux mois, les bus TRANSCO ne sont plus visibles sur les artères de la ville de Kinshasa. Conséquence, la population Kinoise ne sait plus à quel saint se vouer pour attraper un moyen de locomotion pouvant le conduire à son lieu de travail, à moindre coût.
A la base, une dette colossale du gouvernement envers la société pétrolière COBIL évaluée à environ 10 millions de dollars américains. Ce qui a poussé cette dernière à couper tout approvisionnement en carburant et lubrifiant à TRANSCO pour cause d'insolvabilité.
Selon notre source, la mauvaise nouvelle est remontée jusqu'au niveau du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui a vite fait d'instruire le Ministre des Finances et celui des Transports de prendre, toute affaire cessante, des dispositions utiles en vue de décanter, très rapidement, cette situation.
Aussi incompréhensible que cela puisse paraître, deux semaines après, les instructions du Président de la République ne sont pas exécutées par ces deux Ministres. Et, pire, aucune séance de travail quant à ce avec les responsables de COBIL et de TRANSCO.
En attendant, le Directeur Général de TRANSCO, Cyprien Mbere s'interroge sur l'attitude du gouvernement qui semble ne pas mesurer les conséquences néfastes du retrait des bus de sa société en circulation.
Déjà, compte tenu de l'immobilisation de 300 bus sur les 350 que compte son parc automobile dans les entrepôts, les travailleurs sont impayés faute de recettes.
Aujourd'hui, seuls 50 bus sont mis en circulation pour le transport des élèves.
Voilà ce que ça donne lorsque les Ministres du gouvernement ont leur esprit ailleurs.
Mireille Apendi
